ጨለማ ውሃ ፣ ወይም የኢንዱስትሪ ባለሙያዎች እንዴት በውኃ እንደመረዙን

በሰብአዊ ምጣኔ ሀብቶች (የተፈጥሮ ጦር እና ግጭቶች ጨምሮ), ተፈጥሯዊ, አየር ንብረት እና ኢንዱስትሪዎች (ከንፋሽንና ከዘይት በስተቀር) forum ቅሪተ አካል እና የኒውክለር ሀይል). የባህር እና ውቅያኖስ ብክለት.
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Comment les industriels nous empoisonnent, massacrent tout et se cassent




አን GuyGadeboisTheBack » 01/09/21, 18:28

የፈረንሳይ ፖሊኔዥያ።
À Makatea, les plaies béantes du phosphate

ምስል
Une bonne partie de cet atoll français a été défigurée au XXe siècle par l’exploitation du phosphate. Alors qu’une compagnie australienne veut relancer l’extraction minière, l’île polynésienne débat de son avenir....

....L’île fait sept kilomètres dans sa plus grande largeur et elle est quatre fois moins grande que Paris. Entre 1906 et 1966, un tiers de cet atoll corallien surélevé a été éviscéré par l’exploitation du phosphate. Vue du ciel, Makatea révèle sa forme de haricot et une cicatrice sur son côté nord-est, qui correspond à la zone d’extraction. De ces 900 hectares de terres défigurées, 11 millions de tonnes de sable riche en phosphate ont été sorties, à la main, de cylindres naturels en calcaire. Quand la mine a fermé, aucun projet de réhabilitation n’a pris le relais, c’est pourquoi ces cylindres vidés sont restés là.

L’île compte plus d’un million de trous.

ምስል

L’histoire de Makatea compte de nombreuses strates, que je découvre l’une après l’autre. De Temao, sur la côte ouest, nous partons vers l’est et nous arrivons sur le plateau après avoir gravi une pente abrupte. Nous longeons une zone où les arbres côtoient les vestiges industriels : les grandes machines rouillées d’un ancien atelier de réparation sont posées là comme des sculptures dans un jardin. Peu après, nous arrivons à la cité ouvrière abandonnée, qui fourmillait de monde dans les années 1960 quand l’île comptait 3 000 habitants. Aujourd’hui, des plantes grimpantes envahissent les murs de l’ancienne boucherie, à l’intérieur comme à l’extérieur. Nous trouvons aussi la laverie, les restes d’un four à pain et la balustrade en métal d’un petit bistrot....

....Un peu plus loin, toujours en voiture, nous observons que les ruines de l’ancienne ville se fondent dans la nouvelle [le village de Moumu], où la majorité des habitants vit aujourd’hui : on y trouve la mairie, une école élémentaire pour 14 enfants, des maisons, deux églises et une antenne-relais. À la lisière du village se trouve la zone d’extraction, que la route longe sur quelques kilomètres – avec des trous – avant d’aboutir à l’autre bout de l’île sur une plage.

ምስል

Pelles, brouettes, seaux et poussière

Le phosphate a été découvert à Makatea [dans la deuxième moitié du XIXe siècle], mais son exploitation n’a vraiment commencé qu’en 1908, quand l’entreprise britannique Pacific Phosphate Company [qui exploitait déjà le phosphate des atolls de Nauru et Banaba, en Micronésie] s’est associée avec des intérêts français pour former la Compagnie française des phosphates de l’Océanie (CFPO) [l’archipel des Tuamotu, protectorat français à partir de 1844, avait définitivement été annexé par la France en 1880]. L’extraction a commencé en 1911. Le phosphate est un ingrédient essentiel des engrais, des munitions et des médicaments, et la demande mondiale s’est accentuée au XIXe siècle avec l’avènement de l’agriculture moderne. Pendant cinquante-cinq ans, le phosphate de Makatea a été exporté d’abord vers le Japon, puis en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Avant la période minière, l’atoll comptait environ 250 habitants, dont beaucoup étaient installés à Moumu. Ils vivaient de la terre et de la mer. Quand l’exploitation a commencé, ils étaient peu nombreux à travailler directement pour la CFPO, qui a recouru à la main-d’œuvre étrangère sous contrat, venue du Japon puis de la Chine et du Vietnam. Dans les années 1930, la CFPO a commencé à recruter dans d’autres régions du Pacifique Sud.

L’État français reconnaissait aux habitants de Makatea la propriété de leurs terres, même si ce qualificatif avait peu de sens. Quand la CFPO dégageait un périmètre, les propriétaires fonciers recevaient 1 franc par tonne de phosphate exportée. Julien Mai, le maire, précise qu’ils touchaient aussi 1 franc par cocotier et 2 francs par arbre à pain.

Dans la zone d’extraction, les mineurs n’étaient équipés que de pelles, de brouettes et de seaux. Un homme, que l’on faisait descendre dans le trou, remplissait des seaux de sable, et ses coéquipiers les faisaient remonter et les transportaient en brouette. Pour accéder au centre de la zone d’extraction, les hommes construisaient des passerelles en bois. Au début, le phosphate était acheminé du gisement au port grâce à de petites locomotives sur rails. Par la suite, un ensemble complexe de tapis roulants a été construit sur près de la moitié de l’île. Au fil des ans, des conflits ont éclaté au sujet des conditions de travail et des salaires, et certains survivants affirment que la poussière provoquait de graves maladies, voire la mort, même s’il n’existe aucune preuve officiellement....
....Quand les stocks de phosphate ont diminué, la mine a fermé quasiment sans préavis, à la fin de 1966. En quelques mois, la population de l’île est passée sous la barre des 100 habitants. La France, puissance coloniale en Polynésie, avait besoin d’employés qualifiés – comme Louela Vairaaroa – sur l’atoll de Mururoa, site tristement célèbre des essais nucléaires. C’est quand elle est revenue à Makatea pour sa retraite que Louela s’est rendu compte de ce qu’avait subi l’île. “On avait pitié de notre île. On l’avait anéantie, confie-t-elle. C’est si triste de voir ça, ça serre le cœur.”....

....Sylvanna m’explique qu’il y a beaucoup d’eau douce sur Makatea, ce qui est extrêmement rare dans les atolls des Tuamotu. Il y a aussi des oiseaux et plantes endémiques, et l’une des dernières forêts primaires de cette région du Pacifique Sud. Les crabes de cocotier semblent encore nombreux, quoique plus petits qu’autrefois. L’île est un trésor pour les géologues, qui peuvent étudier des coraux, des échinodermes et des mollusques préhistoriques dans les roches surélevées. Et parce que Makatea est justement un atoll surélevé (il y en a moins de 10 au total dans le Pacifique), il pourrait servir de refuge aux habitants des îles voisines, vulnérables face à la montée des eaux. Selon Sylvanna, la singularité de Makatea mérite d’en faire une zone protégée. Elle défend une économie reposant sur des PME, comme les initiatives touristiques et agricoles que nous avons observées, même si elle n’a pas de modèle proprement dit pour étayer son hypothèse.

Grâce au travail de Sylvanna, plus de 250 000 personnes dans le monde ont signé une pétition contre le nouveau projet minier. Lucien Montaggioni, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, étudie la géologie de Makatea depuis les années 1980. Il juge très exagérée l’estimation d’Avenir Makatea, qui annonce l’extraction possible de 6,5 millions de tonnes de phosphate, et il souhaite aussi que l’île devienne un parc naturel. Dans un courrier adressé au président de la Polynésie française en 2016, il s’est dit “surpris que l’on puisse vouloir extraire les quelques résidus phosphatés encore piégés dans le bâti calcaire”, un projet qu’il qualifie d’“hérésie”.

https://www.courrierinternational.com/a ... -phosphate
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Re: les industriels, on en profite !




አን Exnihiloest » 01/09/21, 22:37

GuyGadeboisLeRetour እንዲህ ሲል ጽ wroteል(Et l'autre crétin congénital, tout aveuglé par ses lubies qu'il est, n'a STRICTEMENT RIEN COMPRIS à l'article de Marianne. Mais alors, RIEN !!!! De plus en plus gâteux, le vieux crouton.... )

Un trouduc ne peut pas imaginer qu'on puisse comprendre un article, et répondre au-delà. Ca le dépasse, le trouduc.
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Re: Dark Water ወይም አምራቾች እንዴት በውሃ እየመረዙን ነው።




አን Exnihiloest » 01/09/21, 22:47

jean.candepas wrote:...AZF a explosé à cause d'un mélange de Chlore et d'ammoniac (erreur humaine apparemment) qui a la fâcheuse tendance à exploser facilement et fortement.
Les militaires appellent cela la bombe du pauvre...
https://www.youtube.com/watch?v=r8y8Dequs7Q&t=10s

La bombe du pauvre, on comprend pourquoi.

A AZF il devait vraiment y avoir la quantité !

Ce qui est navrant, ce sont certains commentaires :
"ta que ça a faire pov typ"
"tu et conscient que le gaz que tu viens de produire a servie a tuer des milliers de personne "
ça plane haut.
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Re: Comment les industriels détruisent et pillent avec la bénédiction de l'Europe "vertueuse"...




አን GuyGadeboisTheBack » 24/09/21, 11:54

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Comment les industriels transforment les terres en béton avec l'aval des élus locaux




አን GuyGadeboisTheBack » 22/12/21, 14:33

Des zadistes en lutte dans le Vaucluse
.....
L’extension de la zone commerciale de Pertuis doit en effet priver la plaine de la Durance de près de 90 hectares de terre.
.....
Le combat contre cette artificialisation de sols fertiles des bords de la Durance est mené depuis plus de trois ans par Terres vives Pertuis et a été rejoint par de nombreux autres collectifs (notamment Soulèvement de la Terre Pertuis). Les expropriations ont commencé cette année et des pancartes avec avis de démolition ont fleuri sur les maisons.
.....
" Les gendarmes et les huissiers sont venus les 28 et 29 novembre constater l’occupation, on devrait bientôt recevoir une convocation au tribunal de proximité de Pertuis, explique Cath, une occupante, encore choquée par l’arrivée des engins. Comment est-il possible qu’un bulldozer d’une entreprise en contrat avec la mairie vienne saccager des maisons alors qu’elles appartiennent à l’établissement public foncier Provence-Alpes-Côte d’Azur ? Tout cela sans nous présenter de papier de donneur d’ordre alors que l’occupation est constatée par huissier et en attente de jugement ? "
La mairie de Pertuis ainsi que l’établissement public foncier régional n’ont pas répondu aux questions de Reporterre. Interrogée sur la légalité d’une telle action, la gendarmerie de Pertuis nous a répondu qu’elle ne communique pas sur ce dossier.
.....
« Les industries seront high-tech et non polluantes », assure le maire

ከንቲባው a de quoi, en effet, être gênée aux entournures. Roger Pellenc (qui dirige la ville depuis 2008) est un industriel important qui profitera de l’extension de la zone. Car son entreprise, le groupe Pellenc, leader mondial des machines à vendanger qui compte dix-neuf filiales, a l’objectif de franchir le cap des 450 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2023.

https://lesgiletsjaunesdeforcalquier.fr ... -vaucluse/
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PCB, ou comment les industriels nous empoisonnent même quand le produit est interdit




አን GuyGadeboisTheBack » 22/12/21, 18:54

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Comment les industriels nous tuent à petit feu avec la complicité de l'ANSM




አን GuyGadeboisTheBack » 27/12/21, 16:30

Philips met en péril la santé de patients atteints de troubles respiratoires

Un défaut de fabrication sur 370 000 appareils Philips utilisés par des Français souffrant d’apnée du sommeil ou de maladies respiratoires les expose à des risques comme des maux de tête, toux, irritations et même cancers. En six mois pourtant, moins de 5 % des machines ont été remplacées.

Pendant son sommeil, Pierre (voir la Boîte noire) retenait sa respiration sans s’en rendre compte trente-trois fois par heure. Il est même arrivé qu’il ne respire pas pendant 1 mn 20, avant de se réveiller en sursaut pour reprendre son souffle. Avec de pareilles nuits, difficile pour le professeur d’assurer les cours devant ses étudiants le lendemain. Il est atteint d’apnée du sommeil, comme 4 % de la population et même 30 % des plus de 65 ans, selon l’assurance-maladie.

Depuis dix ans, il dort alors avec un masque sur le nez relié à une machine de ventilation en pression positive continue (PPC) qui régule son apport en oxygène. C’est le seul traitement possible pour les personnes atteintes d’apnée du sommeil sévère. Branché chaque nuit à son appareil de la marque Philips, il en souffre toujours, mais moins, à raison de cinq ou six micro-réveils par heure.

Sauf que « depuis sept ans, mes problèmes de migraine ont augmenté alors qu’ils étaient censés être induits par l’apnée du sommeil. J’ai commencé à avoir des sinusites et rhinites chroniques ainsi qu’à développer une hypersensibilité, témoigne ce Parisien âgé de 62 ans. Par exemple, nous avons fait repeindre notre chambre avec un produit contenant le moins de substances chimiques possible en juin. Six mois plus tard, nous ne pouvons toujours pas dormir dedans. » Pierre adore son métier de professeur, mais il envisage sérieusement la retraite du fait de ses problèmes de santé.

Jusqu’à récemment, il n’avait jamais soupçonné sa machine fabriquée par Philips, « la mal nommée Dreamstation », grince-t-il. Mais le 14 juin, la firme néerlandaise a annoncé le rappel de 370 000 de ses appareils utilisés en France et fabriqués avant le 26 avril 2021. Sa machine fait partie de la douzaine de types de produits concernés : il s’agit à 92 % d’appareils de PPC, à destination des malades d’apnée du sommeil donc. On en trouve seulement pour traiter les patients à domicile, pas dans les hôpitaux.

Le défaut de fabrication affecte également 29 000 ventilateurs souvent vitaux pour les malades de tous âges atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), de syndrome obésité-hypoventilation (SOH), de cyphoscoliose ou de pathologies neuromusculaires.

Le pire, c’est la lenteur à remplacer les machines. Les mousses continuent de se délier, on est en train de laisser les gens respirer du poison chaque nuit et mourir dans leur coin.
Marie-Agnès Wiss-Laurent, présidente de l’association de patients FFAAIR

Sur le site internet de Philips, plus connu pour avoir inventé la cassette audio, un certain Damien, utilisateur de la machine de la gamme Dreamstation, vante « ce traitement 100 % bio, sans médicament, exclusivement composé d’air »… Le problème, c’est que des composés organiques volatils peuvent s’échapper de la mousse utilisée pour réduire le bruit des appareils, à mesure qu’elle se dégrade.

Inhaler ces substances à longueur de nuit peut provoquer des maux de tête, une irritation, une inflammation, des problèmes respiratoires, une hypersensibilité, des nausées, des vomissements, et pire encore, produire des effets toxiques et cancérigènes, a brutalement déclaré Philips dans un communiqué pour annoncer ce rappel mondial de produits, en juin 2021.

Aucun des médecins de Pierre ne l’en a averti. « Les personnes concernées ne sont pas toutes informées. Comme il n’y a pas forcément de plan B à proposer, on dirait qu’on ne veut pas créer un vent de panique, or les patients ont le droit de connaître les risques de ces machines défectueuses », peste Yann Mazens, conseiller technique chez France Assos Santé, un groupement d’associations de patients. Il est vrai que Philips détient un peu plus d’un quart des parts de marché parmi les utilisateurs de machines PPC et davantage encore s’agissant des respirateurs utilisés à domicile en France.

Comme pour la plupart des malades concernés, c’est finalement le prestataire de santé à domicile de Pierre, chargé de livrer et régler les appareils, qui l’a prévenu par courrier.

Mi-août, quand il trouve cet écrit dans sa boîte aux lettres, il fait directement le lien entre ses maux du quotidien et la liste de dangers énumérés.

Dès le lendemain, Pierre appelle le prestataire pour demander un changement de machine. « Il a considéré mon cas comme prioritaire et m’a livré un appareil d’un autre fabricant. Après quelques semaines de réglages, non seulement je ne fais plus que deux à trois apnées du sommeil par heure la nuit, mais je souffre moins de maux de tête le jour. Je suis passé de quinze puissants médicaments anti-migraineux par mois l’hiver dernier à seulement un à quatre par mois depuis le remplacement de la machine », compare le sexagénaire.

Il réfléchit depuis à une possible poursuite judiciaire de Philips. Le 9 juillet, une demande d’action collective au Canada a été déposée par maître Andrea Grass, du Consumer Law Group. « Jusqu’à présent, un peu moins de 5 000 personnes de partout au Canada se sont inscrites sur notre site web pour être tenues informées de la demande », précise l’avocate.

Mediapart a pu consulter la requête qui expose les faits à éclaircir, à savoir notamment si Philips a « fait preuve de négligence dans la commercialisation et la vente des appareils respiratoires rappelés » et si la firme a « omis d’avertir les consommateurs des risques liés ».

En France, six mois après sa soudaine annonce, Philips a seulement fait changer 16 411 des dangereux générateurs PPC concernés, soit moins de 5 %. Et quant aux ventilateurs, la firme indique que « la réparation et le remplacement commencera à partir du mois de janvier 2022 ».

« Nous sommes tombés des nues quand nous avons appris l’existence de ces risques. Le pire, c’est la lenteur à remplacer les machines. Les mousses continuent de se délier, on est en train de laisser les gens respirer du poison chaque nuit et mourir dans leur coin. Une trentaine d’utilisateurs de machines Philips nous ont contactés. Ils nous disent beaucoup tousser et quand ils crachent, ils retrouvent des saletés toute noires », rapporte Marie-Agnès Wiss-Laurent, présidente de la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR).

313 signalements de toux, maux de tête et irritations, essentiellement, reçus par l’Agence du médicament.

« Ce que je vois à court terme c’est qu’au moins, je comprends l’origine de mes problèmes de sinusites et maux de tête et qu’ils diminuent, même si je pense qu’une partie de ce que j’ai ramassé pendant dix ans est irréversible, réagit Pierre. À long terme, c’est le grand point d’interrogation, si jamais je développe un cancer dans cinq, dix ans… »

Le 16 septembre, il a rédigé une déclaration de ses effets indésirables auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En tout, depuis juin, celle-ci a reçu 313 signalements de toux, maux de tête et irritations, essentiellement, a priori liés à l’utilisation des machines Philips rappelées.

Rares sont les mentions d’apparition d’un cancer et pour l’heure, aucun lien de cause à effet n’est établi avec les machines défectueuses. Cette maladie frappe souvent à retardement, des années après l’exposition et il est parfois difficile de relier l’origine à un facteur précis. D’autant plus que jusqu’à présent, l’assurance-maladie ne recensait pas les marques de dispositifs médicaux utilisés par les patients, ce qui rend difficile un suivi à long terme en cas de rappel massif de produits aux références bien précises.

En revanche, les prestataires de santé disposent des données détaillées : les associations de patients demandent alors qu’une étude soit enclenchée dans le but d’établir à long terme un éventuel lien entre l’utilisation des machines défectueuses et l’apparition de cancers.

Alors que la firme Philips mentionne elle-même ce risque, elle précise à Mediapart : « Nous ne disposons pas de données cliniques indiquant que l’exposition aux particules ou aux composés organiques est susceptible de provoquer un cancer. Des tests et des recherches approfondies sont en cours pour mieux identifier et comprendre les risques réels. »

Dans ses dernières recommandations aux professionnels de santé relayées par la Société de pneumologie de langue française (SPLF), l’ANSM ne cite même plus les « risques cancérigènes » et invite en revanche à surveiller les symptômes comme les céphalées, irritations des yeux et voies respiratoires, réactions inflammatoires, toux, pression thoracique, asthme et infection des sinus.

Alors ce danger est-il étouffé ou exagéré ? « Il n’existe pas d’étude toxicologique qui montrerait un lien entre l’utilisation des machines Philips et l’apparition de cancer. Il s’agit d’un risque théorique. Nous ne pouvons pas l’exclure mais il n’est pas avéré », précise Thierry Thomas, directeur adjoint des dispositifs médicaux de l’ANSM.


Quant au fabricant, il répond que « par mesure de précaution, Philips a considéré les risques possibles et envisagé le scénario le plus pessimiste en termes de gravité, comprenant par exemple l’émergence de risques cancérigènes ». « S’agissait-il pour Philips de se couvrir au maximum en cas de problèmes qui surviendraient après cette annonce, comme cela se fait beaucoup aux États-Unis ? », interroge Yann Mazens, de France Assos Santé.
Des autorités sanitaires impuissantes face à l’inertie de Philips

Une autre annonce soulève la même question. Dans un premier temps, Philips a recommandé à la minorité de patients utilisant des ventilateurs avec fonction d’assistance vitale de poursuivre le traitement malgré les dangers, faute d’alternative. « Sans ventilateur, les malades les plus à risques peuvent mourir par insuffisance respiratoire ou tomber dans un coma hypercapnique en quelques jours », souligne Jesus Gonzalez, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et responsable du groupe appareillage de la société savante SPLF.

En revanche, Philips a appelé les personnes utilisant les appareils concernés de PPC et les ventilateurs sans fonction d’assistance vitale à arrêter leur utilisation et à consulter leur médecin, créant l’affolement des patients au courant. Pourtant, « sans appareil, ceux qui souffrent d’apnée du sommeil vont connaître une recrudescence de la somnolence qui peut provoquer des endormissements sur le lieu de travail ou au volant. Malheureusement, on n’est plus à quelques mois près d’inhalation de substances potentiellement toxiques face à l’absence d’alternative », se résout le professeur Gonzalez.

Philips a modifié par la suite ses préconisations pour la France et s’est aligné sur celles de l’ANSM. Cette dernière a recommandé le 8 juillet « de ne pas arrêter le traitement quel que soit le type d’appareil utilisé ». « Au départ, Philips a eu un message très perturbant, troublant. Demander à plus de 300 000 personnes d’arrêter leur traitement signifie leur faire prendre encore davantage de risques », estime Thierry Thomas, de l’ANSM.

Philips prévoit de trouver une solution pour l’ensemble du parc concerné d’ici à la fin 2022 seulement.


Dans le calcul de cette morbide balance bénéfices-risques, le non remplacement immédiat par Philips de ses machines défectueuses entre en compte. Si l’entreprise était en mesure de les remplacer, les patients ne continueraient pas de courir les périls en question. Aujourd’hui, ils poursuivent l’utilisation de l’appareil possiblement nocif par la faute du fabricant en attendant une solution qui tarde gravement à arriver.

Et encore, les patients de l’Hexagone ne seraient pas les plus à plaindre, à en croire le service presse de Philips qui indique à Mediapart que « la France a été le premier pays en Europe et le troisième au niveau mondial », à avoir vu débuter le remplacement du matériel défectueux en septembre grâce à « l’engagement sans relâche des équipes Philips ».

Le fabricant hollandais prévoit de trouver une solution pour l’ensemble du parc concerné dans l’Hexagone d’ici à la fin 2022, donc dans un an seulement. Par la voix de Thierry Thomas, l’ANSM juge ce délai « insatisfaisant ». Philips justifie sa lenteur par « des difficultés inhérentes au contexte mondial actuel : pénurie de composants électroniques et matières premières, tensions liées à toute la chaîne logistique et transport ».
Les autorités sanitaires sont prises à la gorge et se retrouvent sans levier juridique tout le long de la chaîne.
Yann Mazens, de France Assos Santé

Comment la multinationale peut-elle se permettre de continuer d’exposer les patients et les abandonner dans un tel désarroi ? Parce qu’elle bénéficie d’un cadre légal laxiste. L’ANSM a seulement été prévenue de la notification de sécurité le 10 juin, soit quatre jours avant la communication publique de Philips du rappel. Le fabricant en connaît pourtant les dangers depuis avril.

« Ce qui est critiquable, c’est de découvrir le problème du jour au lendemain. La situation est anormale et détestable pour les patients en premier lieu, c’est très anxiogène. Nous avons perçu immédiatement que le problème allait être très complexe à gérer en raison de son caractère mondial et de la multiplicité des acteurs concernés. Nous l’avons classé comme “critique” », commente Thierry Thomas, de l’ANSM.

Les fabricants de dispositifs médicaux comme les appareils respiratoires, pourtant vitaux, n’ont pas d’obligation de prévenir bien en amont les autorités sanitaires en cas d’analyses inquiétantes menant à des rappels de machines. À croire que les produits de santé sont des biens de consommation comme les autres… Comme les téléviseurs, robots de cuisine, fers à repasser, rasoirs ou brosses à dents électriques également vendues par Philips. La marque néerlandaise a mis l’accent sur sa branche santé dans les années 2010, seulement.
Les autorités sanitaires ne disposent pas non plus de levier légal pour obliger les fabricants à proposer immédiatement une solution pour pallier les graves problèmes dont ils sont responsables compte tenu du défaut de qualité ; ni pour les mettre à l’amende dans le but de les inciter à accélérer l’action corrective.

Cette impuissance des pouvoirs publics figurait déjà entre les lignes d’un autre scandale sanitaire mondial, les Implant files, notamment révélé par Le Monde. Pour commercialiser les dispositifs médicaux, leurs fabricants n’ont pas à déposer de dossiers conséquents auprès des agences sanitaires. Une demande de certification européenne suffit.

« En amont, tout passe par des organismes certifiés pour autoriser les appareils alors en aval, nous ne pouvons pas piocher des informations liées à la sécurité des produits comme c’est le cas dans un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Les autorités sanitaires sont prises à la gorge et se retrouvent sans levier juridique tout le long de la chaîne », déplore Yann Mazens, de France Assos Santé.
Un deuxième rappel de produits classé au niveau le plus grave

Les défauts de sécurité sont pourtant fréquents… En tout cas chez Philips, qui multiplie les déconvenues depuis la mi-2021. Le 4 août, la Food and Drug Administration (FDA), la police sanitaire américaine, a en effet déclenché une alerte de classe 1, soit le niveau le plus grave, concernant un deuxième rappel de machines Philips, toujours en lien avec l’apnée du sommeil, mais d’une gamme différente.

Leurs utilisateurs risquent de souffrir de manque d’oxygène du fait de problèmes des logiciels réglant le débit des machines avec pour conséquence possible « des événements indésirables graves, y compris des décès », selon la FDA.

Le 10 août, Philips envoie la marche à suivre pour corriger les logiciels. « Cette alerte était encore plus grave du point de vue des conséquences médicales immédiates mais une action corrective de réglage des machines a pu être mise en œuvre rapidement par les prestataires de services », commente Jesus Gonzales, professeur de pneumologie à la faculté de médecine Sorbonne Université.

Deuxième rebondissement le 12 novembre. Suite au premier rappel de juin, la FDA a mené une inspection dans une usine de Philips située aux États-Unis, où des appareils respiratoires sont produits. Suite à quoi l’agence sanitaire a demandé à la firme de mener davantage de tests sur la mousse.

Forcément, les associations de patients s’interrogent : cette alerte concerne-t-elle des machines utilisées pour remplacer celles désignées comme défectueuses en juin ? Celles pointées du doigt par la FDA cette fois ne sont pas distribuées en Europe, pour l’heure. Les appareils PPC concernés en France par le rappel ont été remplacés par des machines qui comportent une « nouvelle mousse en silicone » testée par la FDA et ayant « démontré des résultats acceptables », précise la firme néerlandaise.

Quoi qu’il en soit, la confiance des prescripteurs et utilisateurs des machines Philips est rompue. Au fur et à mesure que l’information leur parvient, les patients réclament à leur prestataire de santé à domicile ou à leur pneumologue un nouvel appareil d’une autre marque. « Quand un malade le demande, nous prescrivons une machine d’autres fabricants qui suivent sans problème pour l’instant et nous arrêtons de prescrire du Philips en attendant que tout soit résolu », rapporte le professeur Gonzales.

Si ses concurrents ResMed et Air Liquide ont rapidement répondu à Mediapart que leurs produits n’étaient pas concernés par le défaut signalé par Philips du fait de l’utilisation d’un autre type de mousse d’insonorisation, ils restent vagues quant à leur capacité à venir à la rescousse de tous les patients laissés pour compte par Philips.

L’entreprise ResMed, née en Australie et dont le siège est situé à San Diego en Californie, se dit en tout cas « très sollicitée actuellement par de nouveaux clients » et affirme travailler « pour mettre sur le marché autant de dispositifs que possible compte tenu des lenteurs d’approvisionnement en composants nécessaires à leur fabrication ». Quant à la firme tricolore Air Liquide, elle s’est spécialisée dans la fabrication de respirateurs à destination des hôpitaux… Dont la demande a explosé avec l’arrivée massive de patients Covid-19.

Rozenn Le Saint
https://www.mediapart.fr/journal/france ... piratoires
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Re: Dark Water ወይም አምራቾች እንዴት በውሃ እየመረዙን ነው።




አን izentrop » 27/12/21, 16:50

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Re: Dark Water ወይም አምራቾች እንዴት በውሃ እየመረዙን ነው።




አን GuyGadeboisTheBack » 27/12/21, 17:10

Ou comment cette tronche VIDE, ce néant intellectuel, ce rebut, cette flaque de pisse va chercher un commentaire ANONYME pour foutre en l'air un article documenté dans lequel on peut lire que LE FABRIQUANT LUI-MÊME reconnaît la dangerosité de son produit !!!!. TU ES UN MINABLE, Zombizy, doublé d'une salope de la pire espèce !!!! : ክፉ:
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Comment les industriels nous empoisonnent avec la bidoche




አን GuyGadeboisTheBack » 06/01/22, 13:51

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